
Une jeune de Mission Locale participe à la reconstruction de Notre-Dame de Paris
L’AMILAURA a à cœur de valoriser les réussites des Missions Locales de la région.
Aujourd’hui, nous mettons à l’honneur le parcours exceptionnel de Danaé Leblond-Joris, une jeune sculptrice sur pierre de 25 ans, originaire de Saint-André-Lachamp (Ardèche). Grâce à son talent et à un accompagnement sur-mesure de la Mission Locale d’Ardèche Méridionale, elle est devenue une actrice de la restauration de Notre-Dame de Paris.
Après des études d’Histoire de l’art et un passage par les Beaux-Arts de Florence, Danaé revient en Ardèche, en quête d’un nouveau souffle professionnel. C’est là que la Mission Locale intervient. En l’aidant à trouver une immersion professionnelle dans l’atelier de Jean-Loup Bouvier, la Mission Locale lui offre l’opportunité de se former concrètement à la sculpture sur pierre, sa passion. Cette expérience a débouché sur plusieurs contrats puis un CDI dans cet atelier prestigieux, où son talent est rapidement reconnu.

En 2022, Danaé intègre l’équipe qui travaille à la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Pendant trois ans, elle participe à ce chantier hors normes, sculptant gargouilles et chimères, et redonnant vie à ce monument emblématique du patrimoine français.
Le 15 avril 2025, elle a reçu la distinction de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite, par le Président de la République à l’Élysée. Une reconnaissance méritée pour cette jeune artiste passionnée.

Retranscription de l’interview
Est-ce que tu peux te présenter ?
Danaé : Je m’appelle Danaé Leblond Joris, j’ai 25 ans et je travaille pour une entreprise de restauration de monuments historiques qui est située aux Angles à Avignon dans le Le Gard.
Comment as-tu connu la Mission Locale ?
Danaé : Je ne sais plus exactement, je crois qu’on m’en a parlé, des amis à moi m’en avaient parlé et donc je me suis renseignée et inscrite. C’était juste après le confinement ou un peu avant je ne me souviens plus très bien. J’étais en train de passer mon permis et de chercher des stages et on m’a conseillé de me rapprocher de la Mission Locale.
Dans quelle Mission Locale étais-tu inscrite ?
Danaé : J’étais à Joyeuse avec Nadine, puisque j’habitais à l’époque à Saint-André-Lachamp et maintenant je me suis installée près de mon entreprise qui est à Avignon mais sur la colline de Collias.
Es-tu encore inscrite ?
Danaé : Non aujourd’hui je ne suis plus inscrite je suis salariée.
Quels étaient tes besoins/objectifs en venant t’inscrire à la Mission Locale ?
Danaé : C’était plutôt pour faire des stages, on m’a aidée, j’ai bénéficié du PACEA. C’était une aide. Moi ça m’a aussi aidée parce que j’avais besoin de me rendre sur Avignon pour mon stage et en même temps d’être logée à proximité pendant la durée de mon stage. J’ai également eu des entretiens avec Nadine qui m’expliquait un peu ce qu’il était possible de faire comme contrat (alternance, stage…).
Par la suite, comment as-tu eu cette opportunité là de travailler sur la reconstruction de Notre Dame de Paris ?
Danaé : j’ai fait un stage dans une boîte et ils m’ont d’abord embauchée en intérim pour des petites missions et ensuite en CDD. J’ai su que ma boîte répondait à un appel d’offres, j’étais très intéressée donc ils m’ont proposé la mission. J’ai donc acceptée la mission, je suis partie là-bas en intérim et je suis restée donc pendant deux ans. C’est à la suite de ça que ma boîte m’a gardée et maintenant je suis en CDI.
Comment as-tu vécu cette expérience ?
Danaé : C’était super, hyper formateur, parce qu’il y’avait plusieurs corps de métiers différents. On était une équipe et ils nous formaient en interne. C’était très très riche, il y’avait beaucoup de travail à réaliser sur place. C’était très varié parce que la masse de travail était énorme, vu qu’on intervenait sur plusieurs zones et il y avait plein de sculptures à réaliser
Comment tu as vécu l’annonce de ta décoration ?
Danaé : je ne sais pas trop comment ça s’est fait parce que je crois que c’est une personne qui soumet des propositions, ensuite ils étudient un peu ton parcours mais je ne sais pas exactement sur quels critères ils choisissent les artisans qui ont été récompensés pour Notre-Dame. Mais c’est très gratifiant pour le travail qui a été réalisé.
Un moment marquant à nous partager ?
Danaé : Le premier moment où j’ai sculpté la pierre. Quand je suis arrivée, je faisais d’abord partie de l’équipe qui faisait les patines, donc ce n’était pas encore de la sculpture. La première chose qu’on m’a confiée en sculpture c’était un petit truc. J’étais toute seule à travailler dessus et c’était vraiment un tout petit détail à sculpter mais voilà j’étais super contente.
Est-ce que tu as toujours voulu faire de la sculpture ?
Danaé : Non, je ne savais même pas que ce métier existait parce que j’ai fait mes études en Italie et là-bas la politique de restauration des monuments historiques elle est assez différente : ils refont rarement des éléments entièrement à neuf, ils préfèrent restaurer et conserver les sculptures. Donc je ne savais pas que c’était un métier qui existait en France et ça s’est confirmé à moi, ça m’a de plus en plus plu et j’ai voulu en faire mon métier. Je prenais vraiment beaucoup de plaisir alors j’ai su que c’était ça qu’il fallait que je fasse.
Comment la Mission Locale a contribué à ton développement professionnel et à la réalisation de tes projets ?
Danaé : Ils m’ont donné un coup de pouce avec le PACEA et aussi avec une allocation de 500 € par mois. Cela me permettait de payer mon loyer, mes charges et donc d’être autonome financièrement à ce moment-là et de prendre une indépendance au quotidien pour après trouver un travail. Ils m’ont également vachement accompagnée au niveau de mon projet personnel.
Que pourrais-tu partager à un jeune sur l’importance des Missions Locales ?
Danaé : Je dirais qu’il ne faut surtout pas hésiter à aller voir la Mission Locale. Dans plein de cas de figure, c’est vachement d’être aidé, d’avoir un soutien financier et un accompagnement qui soit personnalisé. Ça peut vraiment donner un coup de pouce dans le démarrage de la vie professionnelle
Si je pouvais résumer mon expérience je dirais que « le fait de suivre ses envies, d’essayer de mettre en place des choses, de se bouger pour trouver des stages, frapper aux portes, envoyer des CV… Vraiment il ne faut pas lâcher. Je pense que c’est ça qui paye : être constant dans ses efforts même si on n’a pas tout de suite de résultats »
Petit mot de fin : j’aimerais dire à toutes les jeunes femmes qui ont envie de se lancer dans un métier manuel ou du BTP, il ne faut pas du tout être impressionnées par la partie physique du métier, parce que ce n’est pas toujours aussi dur et physique qu’on le pense.
Concernant la taille de pierre, je pense que quand on fait bien les gestes, on n’a pas forcément besoin de mettre énormément de force. il n’y a rien d’insurmontable là-dedans. Donc, s’il y en a qui hésitent parce qu’elles se disent : « Non, je ne suis pas très sportive, et tout », vraiment, quand on aime, on s’y fait rapidement. C’est un très beau métier.
Tu as entre 16 et 25 ans et tu veux concrétiser un projet, te former ou vivre une expérience professionnelle enrichissante ? Comme Danaé, profite d’un accompagnement personnalisé pour avancer dans ce qui te passionne !
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